Tout le monde connait l'adage : "on ne change pas une recette qui gagne"... La question qui se pose avec Arid est : "comment changer une recette qui perd, alors qu'elle a (presque) tout pour gagner ?"
Pour leur quatrième album studio, les gantois emmenés par la voix d'ange de Jasper Steverlinck sont revenus de bien des désillusions. Lachés par leur maison de disque et leur manager après un disque qui, pourtant, contenait plus d'un succès d'estime, ils ont du repartir de zero.
Le disque est auto-produit, auto-géré et distribué par les (toujours) chics types de PIAS.
Côté musique, c'est toujours un peu "au feu les pompiers"... Mais on est tout de même pas chez Muse. Pas besoin d'ercefuryl... Le single "Come On" n'a pas la puissance de feu d'un titre de Deus ou de Ghinzu. C'est tout le problème d'Arid...tout comme Betty Goes Green bien avant eux (qui s'en souvient?). Ils écrivent souvent de très belles chansons (il y en a plus d'une sur ce dernier album : "seven odd years", "mindless"...) mais elles manquent de cette audace qui fait toute la différence.
Paradoxe culturel: depuis son avant dernier disque, le groupe s'est trouvé une tribu de fans dans les rangs francophones... Arid, possible solution aux problèmes linguistiques du pays de la pluie ?
Qui sait... En tout cas, la voix de Jasper contient à elle seule bien plus de promesses que le programme électoral de tous les partis réunis. S'il ne fallait trouver qu'une raison pour écouter Arid, ce serait indéniablement cette dernière.
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