On les croyait prêts à en découdre avec Empire of the Sun, Yeasayer ou Vampire Weekend...sur un deuxième album encore plus tubesque que le précédent... Ben Goldwasser et Andrew Van Wyngarden en ont décidé autrement.
Grande nouvelle : "Congratulations" ne contient aucun hit potentiel. Il se paye même le luxe de supplanter le "Paranoïd Androïd" de Radiohead, le temps (12'10'' !) d'un "Siberian Breaks" kaléidoscopique à souhait.
C'est sous haute influence des Kinks, de Love voire du Velvet Underground ou du Pink Floyd de Syd Barret que se révèle le nouvel album du duo de Brooklyn.
Un son vintage savamment étudié; aux antipodes du calibrage FM du précédent essai.
Ceux qui ont adoré des titres comme "Electric Feel" ou "Kids" ne s'y retrouveront sans doute pas. Mais "Congratulations" n'en reste pas moins un album intéressant qui réhabilite tout un pan de la pop psychédélique des années 60/70 avec l'intelligence d'un groupe qui compte bien jouer un rôle majeur sur l'échiquier musical des années à venir.
La vie est une compil. Chaque jour est une playlist. L'amour est un remix...
dimanche 28 mars 2010
Stacey Kent - Raconte Moi
La plus francophile des chanteuses de jazz américaines est de retour avec un disque totalement récité dans la langue de Baudelaire...devrait-t-on dire dans les langues de Biolay, Keren Ann Zeidel, Barbara, Misraki ou encore la toute verte Claire Denamur... Car il s'agit ici d'un disque presqu'exclusivement composé de reprises.
Trois ans après l'enchanteur "Breakfast on the Morning Tram" (titre ô combien évocateurs de délices passés et à venir), "Raconte-Moi" marque un peu le pas.
Là où, sur son album précédent, la chanteuse conviait l'exotisme de Gainsbourg et Pierre Barouh au beau milieu de standards du jazz américain et de compositions originales de son époux Jim Tomlinson; elle inverse radicalement la tendance sur son nouveau disque.
"Raconte-Moi" est une véritable opération séduction destinée au marché francophone. Hélas, le charme n'opère pas toujours... Certaines des chansons choisies ("Les Eaux de Mars", "Sait on jamais") n'avaient nul besoin d'une énième relecture. Les titres originaux oscillent entre l'excellent ("Raconte-Moi", plage titulaire au texte malin) et le dispensable ("La Vénus du Mélo" et ses jeux de mots pénibles). Quant aux relectures de certains titres ("Au coin du Monde"; "Jardin d'Hiver") elles auraient vraiment gagné au change si la belle américaine s'était donné la peine de les adapter en anglais...
"Raconte-Moi", n'est pas un mauvais disque. Il contient plusieurs sommets (la magnifique reprise du "Mal de Vivre" de Barbara ou encore la relecture cinématographique des "Vacances au bord de la mer" de Jonasz).
C'est juste un projet un peu vain et inabouti pour l'auditeur qui baigne dans ces chansons depuis mathusalem...
Mais si, par bonheur, le disque devait connaître une ré-édition en anglais; alors il deviendrait sans nul doute un incontournable.
So Stacey : "Tell Me" !
Trois ans après l'enchanteur "Breakfast on the Morning Tram" (titre ô combien évocateurs de délices passés et à venir), "Raconte-Moi" marque un peu le pas.
Là où, sur son album précédent, la chanteuse conviait l'exotisme de Gainsbourg et Pierre Barouh au beau milieu de standards du jazz américain et de compositions originales de son époux Jim Tomlinson; elle inverse radicalement la tendance sur son nouveau disque.
"Raconte-Moi" est une véritable opération séduction destinée au marché francophone. Hélas, le charme n'opère pas toujours... Certaines des chansons choisies ("Les Eaux de Mars", "Sait on jamais") n'avaient nul besoin d'une énième relecture. Les titres originaux oscillent entre l'excellent ("Raconte-Moi", plage titulaire au texte malin) et le dispensable ("La Vénus du Mélo" et ses jeux de mots pénibles). Quant aux relectures de certains titres ("Au coin du Monde"; "Jardin d'Hiver") elles auraient vraiment gagné au change si la belle américaine s'était donné la peine de les adapter en anglais...
"Raconte-Moi", n'est pas un mauvais disque. Il contient plusieurs sommets (la magnifique reprise du "Mal de Vivre" de Barbara ou encore la relecture cinématographique des "Vacances au bord de la mer" de Jonasz).
C'est juste un projet un peu vain et inabouti pour l'auditeur qui baigne dans ces chansons depuis mathusalem...
Mais si, par bonheur, le disque devait connaître une ré-édition en anglais; alors il deviendrait sans nul doute un incontournable.
So Stacey : "Tell Me" !
jeudi 25 mars 2010
Tom McRae - Cirque Royal 24-03-2010
Que reste-t-il de cette génération de "singer-songwriters" qui émergea à la fin du siècle dernier?
Perry Blake n'a plus de maison de disque.Il dirige des workshops sur l'écriture musicale, en Italie. Ed Harcourt picole dans son manoir anglais...Jay-Jay Johansson hésite toujoursentre divan et diva... Rufus Wainwright a - semble-t-il - tranché la question...
Malgré toute l'indifférence qu'il partage avec ses confrères, Tom McRae, fils de pasteur anglais, devenu américain d'adoption, rempli ses obligations contractuelles en sortant un cinquième album qui, comme les trois précédents, n'atteint jamais la flamme qui parcourait son tout premier disque.
Il y a dix ans, sortait un premier album éponyme de folk-pop sombre et dense, dont l'aura de joyau noir a suffisament perduré pour assurer à l'artiste un solide capital de fidèles.
Des chansons comme "A & B song"; "The Boy with the Bubblegun"; "The End of the World" ou "You cut her Hair" ont su toucher, par leur justesse et leur grace, un grand nombre de personnes en mal de vivre.
Pour tout ceux-là, Tom est devenu un compagnon d'infortune précieux.
Et tant pis si, par la suite, ses disques n'ont pas été à la hauteur...
Son passage au Cirque Royal, hier soir, était l'occasion de venir rendre hommage à un vieil ami : plus très blond, plus si mince...On aimerait toutefois passer le cap de la quarantaine aussi bien que lui ;)
Un peu raide, au début du spectacle. Sans doute un peu surpris par cette grande salle étonnamment peuplée (pas sold-out mais loin d'être déserte), l'homme se découvre "pince sans rire"...
Son groupe de scène est impeccable (mention spéciale au guitariste Brian Wright; singer songwriter américain avec qui Tom s'est lié d'amitié )
Le son est renversant. Là où les Last Shadow Puppets se vautrèrent en compagnie d'un orchestre de 40 musiciens, un seul violonceliste réussit à nous envoyer en l'air durant deux heures avec son archet.
Le set est savamment composé de morceaux calmes et intimistes (ce magnifique rappel unplugged) alternant avec des titres plus amples et énergiques qui atteignent souvent le mur du son. Les chansons plutot "bof" du dernier album sont jusicieusement reliftées pour la scène et finissent par réveler un certain intérêt.
Fort heureusement, la part belle est faite au premier album qui, sur scène, s'offre une seconde jeunesse.
Au fil du concert, un climat de connivence s'installe entre les musiciens et le public. Avec en point d'orgue, plutôt cocasse, une reprise amusante du tube de Rihanna "Umbrella". On sort charmé de ce moment sans hype. On est heureux d'avoir re-découvert un artiste vraiment attachant. Allez, Tom, il ne te reste plus qu'à sortir un album digne de tes premiers faits d'armes...
Perry Blake n'a plus de maison de disque.Il dirige des workshops sur l'écriture musicale, en Italie. Ed Harcourt picole dans son manoir anglais...Jay-Jay Johansson hésite toujoursentre divan et diva... Rufus Wainwright a - semble-t-il - tranché la question...
Malgré toute l'indifférence qu'il partage avec ses confrères, Tom McRae, fils de pasteur anglais, devenu américain d'adoption, rempli ses obligations contractuelles en sortant un cinquième album qui, comme les trois précédents, n'atteint jamais la flamme qui parcourait son tout premier disque.
Il y a dix ans, sortait un premier album éponyme de folk-pop sombre et dense, dont l'aura de joyau noir a suffisament perduré pour assurer à l'artiste un solide capital de fidèles.
Des chansons comme "A & B song"; "The Boy with the Bubblegun"; "The End of the World" ou "You cut her Hair" ont su toucher, par leur justesse et leur grace, un grand nombre de personnes en mal de vivre.
Pour tout ceux-là, Tom est devenu un compagnon d'infortune précieux.
Et tant pis si, par la suite, ses disques n'ont pas été à la hauteur...
Son passage au Cirque Royal, hier soir, était l'occasion de venir rendre hommage à un vieil ami : plus très blond, plus si mince...On aimerait toutefois passer le cap de la quarantaine aussi bien que lui ;)
Un peu raide, au début du spectacle. Sans doute un peu surpris par cette grande salle étonnamment peuplée (pas sold-out mais loin d'être déserte), l'homme se découvre "pince sans rire"...
Son groupe de scène est impeccable (mention spéciale au guitariste Brian Wright; singer songwriter américain avec qui Tom s'est lié d'amitié )
Le son est renversant. Là où les Last Shadow Puppets se vautrèrent en compagnie d'un orchestre de 40 musiciens, un seul violonceliste réussit à nous envoyer en l'air durant deux heures avec son archet.
Le set est savamment composé de morceaux calmes et intimistes (ce magnifique rappel unplugged) alternant avec des titres plus amples et énergiques qui atteignent souvent le mur du son. Les chansons plutot "bof" du dernier album sont jusicieusement reliftées pour la scène et finissent par réveler un certain intérêt.
Fort heureusement, la part belle est faite au premier album qui, sur scène, s'offre une seconde jeunesse.
Au fil du concert, un climat de connivence s'installe entre les musiciens et le public. Avec en point d'orgue, plutôt cocasse, une reprise amusante du tube de Rihanna "Umbrella". On sort charmé de ce moment sans hype. On est heureux d'avoir re-découvert un artiste vraiment attachant. Allez, Tom, il ne te reste plus qu'à sortir un album digne de tes premiers faits d'armes...
lundi 22 mars 2010
Joanna Newsom - Have One on Me
Ceux qui pensent tenir la nouvelle Kate Bush en la personne d'Emilie Simon, vont devoir se faire une raison: l'héritière la plus élégante de la grande dame du Kent n'est pas française, ni même anglaise. C'est une jeune californienne de 28 ans. Et elle n'en est pas à son premier essai...
Pour Joanna, la vie est un très très très long fleuve tranquille...A l'image de ce 3e album qu'elle a voulu triple...
Plonger dans ce disque exige de solides aptitudes en matière d'apnée... et ne pas avoir peur des paradoxes temporels.
Harpiste de formation, Joanna Newsom use sans trop abuser de cet instrument rare dans le milieu du folk et de la pop. Pourtant, les connexions semblent évidentes : Cat Power, Devendra Banhart ou encore Jim O'Rourke sont ses amis.
L'album souffre tout de même d'une certaine longueur (c'est le moins qu'on puisse dire) mais la force de l'univers qu'il installe en fait une oeuvre à part dans le paysage musical. Pendant ce temps là, Alizée prépare son grand retour et promet de nous surprendre..."Have One on Me" est la preuve que le combat est perdu d'avance.
Pour Joanna, la vie est un très très très long fleuve tranquille...A l'image de ce 3e album qu'elle a voulu triple...
Plonger dans ce disque exige de solides aptitudes en matière d'apnée... et ne pas avoir peur des paradoxes temporels.
Harpiste de formation, Joanna Newsom use sans trop abuser de cet instrument rare dans le milieu du folk et de la pop. Pourtant, les connexions semblent évidentes : Cat Power, Devendra Banhart ou encore Jim O'Rourke sont ses amis.
L'album souffre tout de même d'une certaine longueur (c'est le moins qu'on puisse dire) mais la force de l'univers qu'il installe en fait une oeuvre à part dans le paysage musical. Pendant ce temps là, Alizée prépare son grand retour et promet de nous surprendre..."Have One on Me" est la preuve que le combat est perdu d'avance.
Hot Chip - One Life Stand
Après la déception suscitée par les Crookers, l'électro vintage du combo britannique fait figure d'oasis salvateur. "One Life Stand" succède brillamment à "Made in the Dark"(2008) et "The Warning"(2006) qui, par l'entremise d'un chapelet de singles incontournables ("Ready for the Floor" ou encore "Over & Over" en tête) ont su conquérir aussi bien le grand public que les puristes du nightclubbing.
Ce nouvel opus doit autant au Beatles qu'à Kraftwerk et révèle ce que nombre de gens qui ont vu le groupe en concert savent déjà : Hot Chip, c'est pas David Guetta. C'est, avant tout, une bande de musiciens incroyables qui insufflent une véritable authenticité à leur musique faussement minimale, vraiment pop.
Le sentiment de dispersion qui plane sur les albums de Crookers ou de Simian Mobile Disco est balayé par la voix et la personnalité d'Alexis Taylor.Ce dernier rappelle une chose que beaucoup de contemporains semblentg oublier : un leader, dans un groupe, c'est souvent un atout.
Ce nouvel opus doit autant au Beatles qu'à Kraftwerk et révèle ce que nombre de gens qui ont vu le groupe en concert savent déjà : Hot Chip, c'est pas David Guetta. C'est, avant tout, une bande de musiciens incroyables qui insufflent une véritable authenticité à leur musique faussement minimale, vraiment pop.
Le sentiment de dispersion qui plane sur les albums de Crookers ou de Simian Mobile Disco est balayé par la voix et la personnalité d'Alexis Taylor.Ce dernier rappelle une chose que beaucoup de contemporains semblentg oublier : un leader, dans un groupe, c'est souvent un atout.
Crookers - Tons of Friends
Annonçée avec pertes et fracas, la sortie de l'ultime album de Gorillaz (et oui, il n'y en aura pas d'autre...) devrait voir se dresser une armée de prétendants au trône... Les fantassins de Crookers s'avancent, sans complexe, en première ligne.
Las, n'est pas Damon Albarn qui veut...Le génie créatif (qui a dit l'opportunisme?), ça ne s'improvise pas... Il ne suffit pas de réaliser quelques remixes efficaces pour des copains de chambrée (Kid Cudi, qui doit au duo italien le succès du tube de l'été 2009 "Day'n'Nite",e.a.) pour devenir une valeur sûre. Le test du premier album ne pardonne pas.
"Tons of friends" porte bien son nom. On y découvre une pléiade de collaborations (Kellis,Spank Rock,Will I Am, Yelle,Major Lazer). Un casting prestigieux qui ne parvient malheureusement pas à cacher un manque d'inspiration assez flagrant. La plupart des chansons qui figurent sur ce disque n'ont, semble-t-il, pour seule ambition que de devenir des ringtones pour téléphone mobile en mal de sensation...
Seule Roisin Murphy,Miike Snow et les intouchables Soulwax apportent un peu de leurs personnalités à ce qui, finalement, se révèle être le pétard mouillé musical du printemps... Quelques amis, une tonne de plomb!Dommage. J'aurais vraiment aimé adorer ce disque.
Las, n'est pas Damon Albarn qui veut...Le génie créatif (qui a dit l'opportunisme?), ça ne s'improvise pas... Il ne suffit pas de réaliser quelques remixes efficaces pour des copains de chambrée (Kid Cudi, qui doit au duo italien le succès du tube de l'été 2009 "Day'n'Nite",e.a.) pour devenir une valeur sûre. Le test du premier album ne pardonne pas.
"Tons of friends" porte bien son nom. On y découvre une pléiade de collaborations (Kellis,Spank Rock,Will I Am, Yelle,Major Lazer). Un casting prestigieux qui ne parvient malheureusement pas à cacher un manque d'inspiration assez flagrant. La plupart des chansons qui figurent sur ce disque n'ont, semble-t-il, pour seule ambition que de devenir des ringtones pour téléphone mobile en mal de sensation...
Seule Roisin Murphy,Miike Snow et les intouchables Soulwax apportent un peu de leurs personnalités à ce qui, finalement, se révèle être le pétard mouillé musical du printemps... Quelques amis, une tonne de plomb!Dommage. J'aurais vraiment aimé adorer ce disque.
jeudi 18 mars 2010
Gaëtan Roussel - Ginger
Du phénomène Louise Attaque (album de rock français le plus vendu en 1997 - 2,5 millions d'exemplaires); ce bon vieux Francis Cabrel disait quelque chose d'amusant et assez vrai : "ces petits jeunes là, ils ont trouvé une formule unique : faire chanter du rock à Jacques Brel..."
Effectivement, la voix de Gaetan Roussel a des accents du grand Flamand assez troublants par moments...
Un second album plutôt décevant pour Louise Attaque a très vite conduit le groupe à se remettre en question. Louise a donc donné naissance à deux projets distincts. D'un côté : Ali Dragon; de l'autre Tarmac. Groupe dans lequel officiait Gaëtan Roussel. Creusant une veine plus pop, ces rejetons parviennent à trouver un second souffle et à capitaliser la sympathie de leurs nombreux fans.
Deux ans après sa collaboration avec Bashung, on attendait avec impatience le premier véritable album solo de Gaetan Roussel. "Bleu Petrole" a en effet permis au compositeur de se faire un nom propre.
L'option ludique a clairement été choisie. L'album est cohérent. Efficace dans ses rythmes et ses riffs. Le recours au franglais est un peu trop systématique...mais, après tout, ne sommes-nous pas en plein revival Gainsbourg?
Tout le talent d'écriture de Roussel consiste à parvenir à poser des questions fondamentales de façon simplifiée. En ce sens, on pense aussi à Souchon.
Plus on écoute cet album, plus on s'y attache. Ah! Les vertus aphrodisiaques du gingembre...
Effectivement, la voix de Gaetan Roussel a des accents du grand Flamand assez troublants par moments...
Un second album plutôt décevant pour Louise Attaque a très vite conduit le groupe à se remettre en question. Louise a donc donné naissance à deux projets distincts. D'un côté : Ali Dragon; de l'autre Tarmac. Groupe dans lequel officiait Gaëtan Roussel. Creusant une veine plus pop, ces rejetons parviennent à trouver un second souffle et à capitaliser la sympathie de leurs nombreux fans.
Deux ans après sa collaboration avec Bashung, on attendait avec impatience le premier véritable album solo de Gaetan Roussel. "Bleu Petrole" a en effet permis au compositeur de se faire un nom propre.
L'option ludique a clairement été choisie. L'album est cohérent. Efficace dans ses rythmes et ses riffs. Le recours au franglais est un peu trop systématique...mais, après tout, ne sommes-nous pas en plein revival Gainsbourg?
Tout le talent d'écriture de Roussel consiste à parvenir à poser des questions fondamentales de façon simplifiée. En ce sens, on pense aussi à Souchon.
Plus on écoute cet album, plus on s'y attache. Ah! Les vertus aphrodisiaques du gingembre...
Thom Hell - All Good Things
Attention ! Ce disque contient la plus belle chanson parue à ce jour en 2010. Elle s'intitule 'Right Here Now' et est un pur joyau de pop orchestrale. Au premier abord, on l'imagine calibrée pour les radio West Coast de Californie...mais lorsqu'arrive l'impensable coda du morceau, on se dit qu'on a pas affaire à n'importe qui. Et que les choses ne sont pas si simple qu'elles en ont l'air.
Thom Hell s'était déjà fait remarquer en 2006 avec un single plutot propret, tendance Beatles/Beach Boys ("Get me Home" pour les Tendancieux qui s'en souviennent...)
Singer/Songwriter norvégien, ce trentenaire au nom lourd à porter s'en sort pourtant avec grace et légèreté. Ici l' "Enfer" de Dante renvoie immédiatement à la Divine Comedy de Neil Hannon, autre compositeur qui devrait d'ailleurs se rappeler à notre bon souvenir en Mai prochain.
"All Good Things" est un album luxuriant qui frise parfois dangereusement avec des références un peu honteuses (Supertramp...ce genre de choses un peu pompières...)
On aimerait bien que certaines chansons ôtent leur smoking taillé pour le concours Eurovision de la chanson(la voix de Thom Hell rappelle souvent celle de Johnny Logan, bellâtre irlandais qui réussit l'exploit de gagner le concours par deux fois...) et voir les poils dépasser du T-shirt (enfin, ça c'est un fantasme personnel ;)
Mais malgré son côté propret qui exaspère parfois, "All Good Things" s'impose d'ores et déjà comme un incontournable de 2010.
Thom Hell s'était déjà fait remarquer en 2006 avec un single plutot propret, tendance Beatles/Beach Boys ("Get me Home" pour les Tendancieux qui s'en souviennent...)
Singer/Songwriter norvégien, ce trentenaire au nom lourd à porter s'en sort pourtant avec grace et légèreté. Ici l' "Enfer" de Dante renvoie immédiatement à la Divine Comedy de Neil Hannon, autre compositeur qui devrait d'ailleurs se rappeler à notre bon souvenir en Mai prochain.
"All Good Things" est un album luxuriant qui frise parfois dangereusement avec des références un peu honteuses (Supertramp...ce genre de choses un peu pompières...)
On aimerait bien que certaines chansons ôtent leur smoking taillé pour le concours Eurovision de la chanson(la voix de Thom Hell rappelle souvent celle de Johnny Logan, bellâtre irlandais qui réussit l'exploit de gagner le concours par deux fois...) et voir les poils dépasser du T-shirt (enfin, ça c'est un fantasme personnel ;)
Mais malgré son côté propret qui exaspère parfois, "All Good Things" s'impose d'ores et déjà comme un incontournable de 2010.
samedi 13 mars 2010
Beach House - Teen Dream
On aimerait bien sortir de l'hiver...Cette année, il a particulièrement bien joué avec nos nerfs... On aimerait mais pourtant, quelque chose nous en empêche... Un album, plus précisément. Un disque qui a rarement si bien sublimé une saison.
"Teen Dream" est l'oeuvre ensorceleuse d'un duo originaire de Baltimore (USA) : Beach House.
Une maison sur une plage ensoleillée...et enneigée à la fois.
Le duo qualifie sa musique de 'dream pop'...et on ne peut qu'acquiescer tant chaque chanson sur cet album nous invite à la rêverie.
"Teen Dream", c'est un peu le Velvet Underground qui aurait fricoté avec les shoegazeuses de Lush.
Le disque fige le temps dans la glace...Une glace aux mille parfums acidulés.
Aux manettes : Chris Coady (producteur de TV on the Radio et de Blonde Redhead, e.a.) fait des merveilles. Chaque détail, chaque relief de ce disque nous pousse dans un état de contemplation béate...comme si l'hiver, c'était enfin le bonheur... Mais qui nous sortira donc de cette torpeur? MGMT peut être...
"Teen Dream" est l'oeuvre ensorceleuse d'un duo originaire de Baltimore (USA) : Beach House.
Une maison sur une plage ensoleillée...et enneigée à la fois.
Le duo qualifie sa musique de 'dream pop'...et on ne peut qu'acquiescer tant chaque chanson sur cet album nous invite à la rêverie.
"Teen Dream", c'est un peu le Velvet Underground qui aurait fricoté avec les shoegazeuses de Lush.
Le disque fige le temps dans la glace...Une glace aux mille parfums acidulés.
Aux manettes : Chris Coady (producteur de TV on the Radio et de Blonde Redhead, e.a.) fait des merveilles. Chaque détail, chaque relief de ce disque nous pousse dans un état de contemplation béate...comme si l'hiver, c'était enfin le bonheur... Mais qui nous sortira donc de cette torpeur? MGMT peut être...
Two Door Cinema Club vs Delphic : la battle
On parle souvent de l'héritage de Joy Division sur le rock...Cette esthétique de la grisaille a fait bien des émules...Pourtant, et ce de manière fort injuste, on occulte souvent l'influence d'un groupe intiment lié à celui de feu Ian Curtis. Ce groupe, né des cendres glaciales du chanteur épileptique n'est autre que New Order. Un groupe historiquement important. D'abord dans sa façon de se réinventer. Ensuite dans son écriture maline alliant perles pop et efficacité dance.
"Blue Monday", bien sûr, maître étalon de plusieurs générations de musiciens rêvant de faire danser à la fois la tête et les jambes. Bernard Sumner & Peter Hook ont longtemps été les gardiens de l'excellence pop.
Mais, de tous les genres musicaux, ce dernier est sans doute celui qui vieillit le plus difficilement...Sur son dernier essai, très honnête au demeurant, Bernard Sumner et ses Bad Lieutenants reconnaissent qu'il faut savoir passer la main... Et le relais d'être saisi séance tenant par deux groupes au sang neuf et bouillonnant qui revendiquent enfin sans rougir l'héritage de leurs prestigieux aïeuls mancuniens.
Delphic, tout d'abord. Groupe du cru. De Manchester, donc. J'ai eu l'occasion de les voir sur scène l'an dernier; en première partie de Bloc Party. Je n'en ai pas gardé un souvenir imputrescible... Mais, le buzz enflant à l'approche de la sortie de leur premier album, j'ai tendu l'oreille.
Sur disque, le groupe ne peut cacher sa filiation pour New Order. C'est le filon outrageusement électro du groupe qui est ici exploité. Cette façon caractéristique de triturer la structure des morceaux. D'allonger les couplets en boucles infinies. Souvent au détriment des chansons... Là où N.O. prenait soin d'alterner les approches. Un premier album intéressant mais qui manque de respiration et fini, tout naturellement, à bout de souffle...
Des chansons, des vraies, on en trouve à foison sur le percutant premier album de Two Door Cinema Club.
"Tourist History" est un recueil de hits power pop au groove souvent imparable. Ici, l'équilibre est parfait. La mélodie, le beat. Bloc Party : KO debout ! Franz Ferdinand : has been !
En à peine plus de 30 minutes, ces Nords-Irlandais imposent leurs règles et personne ne semble être en mesure de les contester.
2010 commence sur les chapeaux de roues...
"Blue Monday", bien sûr, maître étalon de plusieurs générations de musiciens rêvant de faire danser à la fois la tête et les jambes. Bernard Sumner & Peter Hook ont longtemps été les gardiens de l'excellence pop.
Mais, de tous les genres musicaux, ce dernier est sans doute celui qui vieillit le plus difficilement...Sur son dernier essai, très honnête au demeurant, Bernard Sumner et ses Bad Lieutenants reconnaissent qu'il faut savoir passer la main... Et le relais d'être saisi séance tenant par deux groupes au sang neuf et bouillonnant qui revendiquent enfin sans rougir l'héritage de leurs prestigieux aïeuls mancuniens.
Delphic, tout d'abord. Groupe du cru. De Manchester, donc. J'ai eu l'occasion de les voir sur scène l'an dernier; en première partie de Bloc Party. Je n'en ai pas gardé un souvenir imputrescible... Mais, le buzz enflant à l'approche de la sortie de leur premier album, j'ai tendu l'oreille.
Sur disque, le groupe ne peut cacher sa filiation pour New Order. C'est le filon outrageusement électro du groupe qui est ici exploité. Cette façon caractéristique de triturer la structure des morceaux. D'allonger les couplets en boucles infinies. Souvent au détriment des chansons... Là où N.O. prenait soin d'alterner les approches. Un premier album intéressant mais qui manque de respiration et fini, tout naturellement, à bout de souffle...
Des chansons, des vraies, on en trouve à foison sur le percutant premier album de Two Door Cinema Club.
"Tourist History" est un recueil de hits power pop au groove souvent imparable. Ici, l'équilibre est parfait. La mélodie, le beat. Bloc Party : KO debout ! Franz Ferdinand : has been !
En à peine plus de 30 minutes, ces Nords-Irlandais imposent leurs règles et personne ne semble être en mesure de les contester.
2010 commence sur les chapeaux de roues...
mardi 9 mars 2010
Tunng "...And then we saw Land"
En 2007, le collectif britanique Tunng a posé les jalons d'une nouvelle écriture pop & folk. Greffant une electronique savante et légère sur des instruments organiques élégamment triturés; l'album "Good Arrows" ouvrait la voie à des groupes comme MGMT, Yeasayer ou les très surestimés Vampire Weekend.
Le disque souffrait pourtant d'une certaine raideur clinique, l'empêchant de nous séduire pleinement.
Durant l'enregistrement de son nouvel album, le groupe a subi un remaniement assez radical. Quitté par un de ses membres fondateurs (Sam Genders - auteur compositeur et surtout chanteur), la petite entreprise a su faire face à la crise avec intelligence.
"...And Then We Saw Land"est un disque plus organique que ses prédécesseurs. Mike Lindsay, membre originel restant, a su accueillir de nouveaux moussaillons (dont une vocaliste attachante ouvrant de nouveaux horizons à la musique du groupe) pour mener le navire à bon port. La formule ne semble pas avoir été altérée. On se surprend même à trouver la musique de Tunng plus humaine que par le passé. Un bien bel exemple d'adaptation.
Le disque souffrait pourtant d'une certaine raideur clinique, l'empêchant de nous séduire pleinement.
Durant l'enregistrement de son nouvel album, le groupe a subi un remaniement assez radical. Quitté par un de ses membres fondateurs (Sam Genders - auteur compositeur et surtout chanteur), la petite entreprise a su faire face à la crise avec intelligence.
"...And Then We Saw Land"est un disque plus organique que ses prédécesseurs. Mike Lindsay, membre originel restant, a su accueillir de nouveaux moussaillons (dont une vocaliste attachante ouvrant de nouveaux horizons à la musique du groupe) pour mener le navire à bon port. La formule ne semble pas avoir été altérée. On se surprend même à trouver la musique de Tunng plus humaine que par le passé. Un bien bel exemple d'adaptation.
Mark Linkous : 09/09/1962 - 06/03/2010
Sparklehorse fut un magnifique accident dans le paysage du rock alternatif américain.
Un diamant noir, savant mélange de lo-fi millimétrée et d'onirisme intense.
En quatre albums, ce groupe d'un seul homme nous a donné bien des raisons de nous réconcilier avec l'Amérique de Kerouac.
Ecorché de la vie depuis sa plus tendre enfance passée dans la poussière des mines de Virginie; Mark Linkous s'est donné la mort samedi dernier, en se tirant une balle dans le coeur en pleine rue...
Il laisse derrière lui une oeuvre aussi fulgurante qu'indispensable
Un diamant noir, savant mélange de lo-fi millimétrée et d'onirisme intense.
En quatre albums, ce groupe d'un seul homme nous a donné bien des raisons de nous réconcilier avec l'Amérique de Kerouac.
Ecorché de la vie depuis sa plus tendre enfance passée dans la poussière des mines de Virginie; Mark Linkous s'est donné la mort samedi dernier, en se tirant une balle dans le coeur en pleine rue...
Il laisse derrière lui une oeuvre aussi fulgurante qu'indispensable
dimanche 7 mars 2010
Shearwater "The Golden Archipelago"
Décidément, le Texas n'en fini pas d'étonner. On s'avait depuis belle lurette que c'est "un univers impitoyable". Mais depuis l'avènement de groupes tels que Midlake, on sait qu'il est capable d'engendrer des choses magnifiques.
C'est le cas sur le nouvel album de Shearwater. Ce groupe, né sur les cendres encore chaudes d'Okkervil River, propose une musique ample et orchestrale. Une recontre entre les Tindersticks de la grande époque et le Midlake du "Trials of Van Occupanther". Le fil conducteur de "The Golden Archipelago" est une succession de voyages effectués par le compositeur Jonathan Meiburg vers une multitudes d'îles du bout du monde : les Falklands, Tierra del Fuego, les Galapagos, Madagascar, Nunavut et les Chatham Islands en Nouvelle Zelande.
Et, pour sûr, ce disque vous fera voyager loin et longtemps. Sans doute une des plus belles découvertes de ce début d'année.
C'est le cas sur le nouvel album de Shearwater. Ce groupe, né sur les cendres encore chaudes d'Okkervil River, propose une musique ample et orchestrale. Une recontre entre les Tindersticks de la grande époque et le Midlake du "Trials of Van Occupanther". Le fil conducteur de "The Golden Archipelago" est une succession de voyages effectués par le compositeur Jonathan Meiburg vers une multitudes d'îles du bout du monde : les Falklands, Tierra del Fuego, les Galapagos, Madagascar, Nunavut et les Chatham Islands en Nouvelle Zelande.
Et, pour sûr, ce disque vous fera voyager loin et longtemps. Sans doute une des plus belles découvertes de ce début d'année.
Arid "Under the Cold Street Lights"
Tout le monde connait l'adage : "on ne change pas une recette qui gagne"... La question qui se pose avec Arid est : "comment changer une recette qui perd, alors qu'elle a (presque) tout pour gagner ?"
Pour leur quatrième album studio, les gantois emmenés par la voix d'ange de Jasper Steverlinck sont revenus de bien des désillusions. Lachés par leur maison de disque et leur manager après un disque qui, pourtant, contenait plus d'un succès d'estime, ils ont du repartir de zero.
Le disque est auto-produit, auto-géré et distribué par les (toujours) chics types de PIAS.
Côté musique, c'est toujours un peu "au feu les pompiers"... Mais on est tout de même pas chez Muse. Pas besoin d'ercefuryl... Le single "Come On" n'a pas la puissance de feu d'un titre de Deus ou de Ghinzu. C'est tout le problème d'Arid...tout comme Betty Goes Green bien avant eux (qui s'en souvient?). Ils écrivent souvent de très belles chansons (il y en a plus d'une sur ce dernier album : "seven odd years", "mindless"...) mais elles manquent de cette audace qui fait toute la différence.
Paradoxe culturel: depuis son avant dernier disque, le groupe s'est trouvé une tribu de fans dans les rangs francophones... Arid, possible solution aux problèmes linguistiques du pays de la pluie ?
Qui sait... En tout cas, la voix de Jasper contient à elle seule bien plus de promesses que le programme électoral de tous les partis réunis. S'il ne fallait trouver qu'une raison pour écouter Arid, ce serait indéniablement cette dernière.
Pour leur quatrième album studio, les gantois emmenés par la voix d'ange de Jasper Steverlinck sont revenus de bien des désillusions. Lachés par leur maison de disque et leur manager après un disque qui, pourtant, contenait plus d'un succès d'estime, ils ont du repartir de zero.
Le disque est auto-produit, auto-géré et distribué par les (toujours) chics types de PIAS.
Côté musique, c'est toujours un peu "au feu les pompiers"... Mais on est tout de même pas chez Muse. Pas besoin d'ercefuryl... Le single "Come On" n'a pas la puissance de feu d'un titre de Deus ou de Ghinzu. C'est tout le problème d'Arid...tout comme Betty Goes Green bien avant eux (qui s'en souvient?). Ils écrivent souvent de très belles chansons (il y en a plus d'une sur ce dernier album : "seven odd years", "mindless"...) mais elles manquent de cette audace qui fait toute la différence.
Paradoxe culturel: depuis son avant dernier disque, le groupe s'est trouvé une tribu de fans dans les rangs francophones... Arid, possible solution aux problèmes linguistiques du pays de la pluie ?
Qui sait... En tout cas, la voix de Jasper contient à elle seule bien plus de promesses que le programme électoral de tous les partis réunis. S'il ne fallait trouver qu'une raison pour écouter Arid, ce serait indéniablement cette dernière.
Le Sacre du Roi
Pour la 25e édition des victoires de la musique - grand messe télévisuelle souvent emplie de vanité et dégoulinant d'hypocrisie - les concepteurs ont eu une idée tout a fait inutile : convier tous les présentateurs des 25 éditions précédentes à une sorte de relais carrément nunuche. A se demander si on célébrait les artistes ou les animateurs. Passé ce détail ennuyeux, on a tout de même pu se réjouir de l'une ou l'autre chose.
La victoire de Benjamin Biolay dans deux catégories reines : l'artiste masculin de l'année et l'album de l'année.
Une magnifique (quoiqu'un peu tendue) interpretation de "La Superbe" sur la scène du Zénith de Paris constituant le sacre d'un artiste trop sous-estimé car pas assez consensuel...
Personnellement j'ai été ravi de voir qu'Helmut Fritz s'est énervé pour rien durant toute l'année 2009. Son hymne au cynisme le plus abject n'a pas été récompensé et c'est très bien ainsi.
"Comme des Enfants" par Coeur de Pirate fut très justement primée, claquant ainsi le bec à Calogero, tout en douceur. Ca fait du bien.
Au rayon performances scéniques, on épinglera également l'hommage à Michael Jackson par M, Amadou & Mariam, General Elektriks et une Charlotte Gainsbourg au charisme ultra magnétique (comme l'a souligné Jean Luc Delarue qui avait remarquablement bien préparé ses fiches).
Revolver & Oxmo Pucino & Salif Keita m'ont également fait bonne impression.
En revanche, il serait peut-être temps d'inviter Olivia Ruiz à changer de régistre... Ca commence (déjà!) à sentir la vieille chaussette...
Pour le reste : ca ronronne, ça tourne en rond. Mais, après tout, ça n'arrive qu'une fois par an...On va pas s'énerver pour si peu...N'est-ce pas, Helmut ?
La victoire de Benjamin Biolay dans deux catégories reines : l'artiste masculin de l'année et l'album de l'année.
Une magnifique (quoiqu'un peu tendue) interpretation de "La Superbe" sur la scène du Zénith de Paris constituant le sacre d'un artiste trop sous-estimé car pas assez consensuel...
Personnellement j'ai été ravi de voir qu'Helmut Fritz s'est énervé pour rien durant toute l'année 2009. Son hymne au cynisme le plus abject n'a pas été récompensé et c'est très bien ainsi.
"Comme des Enfants" par Coeur de Pirate fut très justement primée, claquant ainsi le bec à Calogero, tout en douceur. Ca fait du bien.
Au rayon performances scéniques, on épinglera également l'hommage à Michael Jackson par M, Amadou & Mariam, General Elektriks et une Charlotte Gainsbourg au charisme ultra magnétique (comme l'a souligné Jean Luc Delarue qui avait remarquablement bien préparé ses fiches).
Revolver & Oxmo Pucino & Salif Keita m'ont également fait bonne impression.
En revanche, il serait peut-être temps d'inviter Olivia Ruiz à changer de régistre... Ca commence (déjà!) à sentir la vieille chaussette...
Pour le reste : ca ronronne, ça tourne en rond. Mais, après tout, ça n'arrive qu'une fois par an...On va pas s'énerver pour si peu...N'est-ce pas, Helmut ?
samedi 6 mars 2010
The Broken Bells
Danger Mouse, le producteur que l'on sait, est définitivement obsédé par la chose pop. Il la tourne et la retourne dans tous les sens...jusqu'à plus soif...
Pour nous, ce toc n'engendre que du bonheur : Gorillaz, Gnarls Barkley, le "Grey Album" (mash up du "White Album" des Beatles et du "Black Album" de Jay Z)...Plus récemment, l'artiste producteur s'est aventuré en territoire plus rock, en compagnie de Sparklehorse, des Flamming Lips,des Cardigans et même de David Lynch sur l'album "Dark Night of the Soul"...Le résultat de ce dernier essai laissait une impression mitigée liée sans doute à un manque d'homogénéïté.
Pour son nouveau projet, il abandonne son nom fantasque pour redevenir Brian Burton et s'acoquine avec le chanteur des Shins, groupe de campus américain du calibre du REM des débuts.
Sans surprise, le résultat est excellent et dépasse aisément "Dark Night of the Soul".
On est ici en territoire ami : quelque part entre les Beatles et Grandaddy. Boosté par quelques radios aventureuses, le duo pourrait même connaître la gloire par chez nous tant le tracklisting de ce premier album aligne des titres tubesques.
Décidément, la vie de Brian est pleine de bonnes surprises.
Pour nous, ce toc n'engendre que du bonheur : Gorillaz, Gnarls Barkley, le "Grey Album" (mash up du "White Album" des Beatles et du "Black Album" de Jay Z)...Plus récemment, l'artiste producteur s'est aventuré en territoire plus rock, en compagnie de Sparklehorse, des Flamming Lips,des Cardigans et même de David Lynch sur l'album "Dark Night of the Soul"...Le résultat de ce dernier essai laissait une impression mitigée liée sans doute à un manque d'homogénéïté.
Pour son nouveau projet, il abandonne son nom fantasque pour redevenir Brian Burton et s'acoquine avec le chanteur des Shins, groupe de campus américain du calibre du REM des débuts.
Sans surprise, le résultat est excellent et dépasse aisément "Dark Night of the Soul".
On est ici en territoire ami : quelque part entre les Beatles et Grandaddy. Boosté par quelques radios aventureuses, le duo pourrait même connaître la gloire par chez nous tant le tracklisting de ce premier album aligne des titres tubesques.
Décidément, la vie de Brian est pleine de bonnes surprises.
Gorillaz / Massive Attack : La Battle
Ces deux groupes là, on les chéri; on les adore ! Pour tout le bien qu'ils font à la pop depuis leur avènement. En pleine guerre du Golfe pour Massive Attack. Toute ma vie je me souviendrai de cette déferlante de violons sur le plateau de Top of the Pops, quelques heures à peine après le déclenchement de l'opération "Tempête du Désert" et ses myriades d'explosions phosphorescentes. "Unfinished Sympathy" posait les jalons d'un tout nouvel art du patchwork. Massive Attack a eu l'influence qu'on sait... Tout comme un certain Damon Albarn, chanteur et compositeur d'au moins deux groupes majeurs de ces 20 dernières années. Blur, bien sûr...instigateurs de la "Brit-Pop"...franchement, Oasis dans la balance, n'a jamais pesé bien lourd...ou plutôt a pesé bien trop lourd...
Pour ce qui nous intéresse aujourd'hui, on évoquera le tout nouveau Gorillaz : "Plastic Beach". Qu'a t'il dans le ventre ?
Pas de grande révolution. On lorgne un peu plus vers l'electro-cheap, pour être raccord avec l'époque. En terme de casting, on fait pêter : Bobby Womack, Mark E.Smith, Lou Reed... Déjà qu'on respectait Gorillaz...aujourd'hui on vénère grâve !
"Plastic Beach" est tout simplement la parfaite synthèse de l'état de la pop à l'heure où je vous parle.
De casting balèze, il en est également question sur "Heligoland", le dernier album de Massive Attack (la présence de l'ami Damon boucle d'ailleurs joliment la boucle;)
Ici non plus, pas l'ombre d'une révolution. On capitalise. Mais qui s'en plaindra.
Robert Del Naja est de retour sur quelques titres. Le spleen et la soul sont intacts. Pas bon pour le moral tout ça...
Pour ce qui nous intéresse aujourd'hui, on évoquera le tout nouveau Gorillaz : "Plastic Beach". Qu'a t'il dans le ventre ?
Pas de grande révolution. On lorgne un peu plus vers l'electro-cheap, pour être raccord avec l'époque. En terme de casting, on fait pêter : Bobby Womack, Mark E.Smith, Lou Reed... Déjà qu'on respectait Gorillaz...aujourd'hui on vénère grâve !
"Plastic Beach" est tout simplement la parfaite synthèse de l'état de la pop à l'heure où je vous parle.
De casting balèze, il en est également question sur "Heligoland", le dernier album de Massive Attack (la présence de l'ami Damon boucle d'ailleurs joliment la boucle;)
Ici non plus, pas l'ombre d'une révolution. On capitalise. Mais qui s'en plaindra.
Robert Del Naja est de retour sur quelques titres. Le spleen et la soul sont intacts. Pas bon pour le moral tout ça...
Groove Armada "Black Light"
Le côté sombre de Groove Armada sera-t-il aussi séduisant pour le nightclubber entêté que le côté obscur de la force le fut pour Anakin Skywalker? C'est la question à laquelle ne répond pas le nouvel opus du duo de Cambridge.
A l'écoute de cet album, il est d'ores et déjà acquis que la fête est finie.
On est loin, en effet, des hymnes discoïdes du calibre d' "Easy" et encore plus loin de la bombe atomique "I see U baby" qui n'en finit pas d'exploser les dancefloors depuis 1999 et l'album "Vertigo".
Sur "Black Light", il est 5 heures, Paris s'éveille...et la bimbo qui déhanchait son petit cul toute la nuit durant, a vraiment les méninges bousillées...
Disque de toutes les fins de nuits, "Black Light" révèle une facette insoupçonnée de la boule disco. L'album a été conçu pour traduire le sentiment de mélancolie qui s'empare des clubbers lorsque les beats se calment et que la réalité reprend le pas sur l'hédonisme béat.
Le ton est résolument rock et cold-wave. Un Brian Ferry, décidément très en vogue en ce moment (écoutez le nouveau single de DJ Hell) joue même le rôle du patron de la discothèque sur le captivant "Shameless".
Peu de beats entraînants...si ce n'est sur la fin...sans doute pour annoncer que le groove est loin d'être remisé au placard.
Inattendu mais réussi.
A l'écoute de cet album, il est d'ores et déjà acquis que la fête est finie.
On est loin, en effet, des hymnes discoïdes du calibre d' "Easy" et encore plus loin de la bombe atomique "I see U baby" qui n'en finit pas d'exploser les dancefloors depuis 1999 et l'album "Vertigo".
Sur "Black Light", il est 5 heures, Paris s'éveille...et la bimbo qui déhanchait son petit cul toute la nuit durant, a vraiment les méninges bousillées...
Disque de toutes les fins de nuits, "Black Light" révèle une facette insoupçonnée de la boule disco. L'album a été conçu pour traduire le sentiment de mélancolie qui s'empare des clubbers lorsque les beats se calment et que la réalité reprend le pas sur l'hédonisme béat.
Le ton est résolument rock et cold-wave. Un Brian Ferry, décidément très en vogue en ce moment (écoutez le nouveau single de DJ Hell) joue même le rôle du patron de la discothèque sur le captivant "Shameless".
Peu de beats entraînants...si ce n'est sur la fin...sans doute pour annoncer que le groove est loin d'être remisé au placard.
Inattendu mais réussi.
Tendances 2010 version 6.2
La voilà enfin cette nouvelle compil'.
Un léger retard suite au crash désastreux de mon fidèle graveur...Tout devrait être rentré dans l'ordre dans le courant de la semaine prochaine.
Edition triple. Pour encore plus de bonheur !
Bienvenue à Sopa ;)
Un léger retard suite au crash désastreux de mon fidèle graveur...Tout devrait être rentré dans l'ordre dans le courant de la semaine prochaine.
Edition triple. Pour encore plus de bonheur !
Bienvenue à Sopa ;)
Sharleen Spiteri / Peter Gabriel : la battle
2 albums. Une même démarche : les reprises. 2 approches différentes.
D'un côté, le vieux briscard, revenu de tout...Peter Gabriel, qu'on attendait plus vraiment; à force de jouer les éminences grises sur son label Realworld.
De l'autre, la ravissante Sharleen Spiteri, voix incontournable du groupe Texas; encore toute émoussée du succès de son premier album solo.
D'un côté donc : "Scratch my Back". Littéralement, "gratte-moi le dos". Est-ce là l'œuvre d'un vieil ours mal léché tout rabougri ? On pourrait le penser, à la première écoute...tant ça ne rigole pas des masses. Mais on aurait tort de tirer de trop hâtives conclusions. C'est l'option aventureuse qu'a choisi Peter Gabriel pour rendre hommage à des oeuvres qui lui tiennent à coeur. La plupart sont orchestrées par Bob Metcalfe dans un écrin symphonique du plus troublant effet. le choix des titres est audacieux (on retiendra "Heroes"de Bowie ,"Philadelphia" de Neil Young ou encore un méconnaissable "Street Spirit" de Radiohead) mais la voix du grand homme n'est pas toujours à la hauteur.
A mille lieues de ces tortures de l'âme il y a "The Movie Songbook" de la frivole Sharleen, donc. Le choix des chansons (chacune est le thème d'un film plus ou moins connu) est, comment dire, assez tartignole ("Xanadu","The Sound of Silence","If I can't have you"...) On croirait entendre une playlist de radio nostalgie.
Ici lorsque les titres collent aux versions originales, on frise l'écœurement... Mais lorsqu'ils s'en éloignent (l'impressionant "Take my Breath Away" de la BOF vraiment bof de Top Gun) on se surprend à fredonner les chansons en compagnie de la belle écossaise qui, décidément, pourrait bien se mettre à réciter l'Encyclopédie des chiens de race tout en continuant à nous donner des frissons de bonheur partout partout...
D'un côté, le vieux briscard, revenu de tout...Peter Gabriel, qu'on attendait plus vraiment; à force de jouer les éminences grises sur son label Realworld.
De l'autre, la ravissante Sharleen Spiteri, voix incontournable du groupe Texas; encore toute émoussée du succès de son premier album solo.
D'un côté donc : "Scratch my Back". Littéralement, "gratte-moi le dos". Est-ce là l'œuvre d'un vieil ours mal léché tout rabougri ? On pourrait le penser, à la première écoute...tant ça ne rigole pas des masses. Mais on aurait tort de tirer de trop hâtives conclusions. C'est l'option aventureuse qu'a choisi Peter Gabriel pour rendre hommage à des oeuvres qui lui tiennent à coeur. La plupart sont orchestrées par Bob Metcalfe dans un écrin symphonique du plus troublant effet. le choix des titres est audacieux (on retiendra "Heroes"de Bowie ,"Philadelphia" de Neil Young ou encore un méconnaissable "Street Spirit" de Radiohead) mais la voix du grand homme n'est pas toujours à la hauteur.
A mille lieues de ces tortures de l'âme il y a "The Movie Songbook" de la frivole Sharleen, donc. Le choix des chansons (chacune est le thème d'un film plus ou moins connu) est, comment dire, assez tartignole ("Xanadu","The Sound of Silence","If I can't have you"...) On croirait entendre une playlist de radio nostalgie.
Ici lorsque les titres collent aux versions originales, on frise l'écœurement... Mais lorsqu'ils s'en éloignent (l'impressionant "Take my Breath Away" de la BOF vraiment bof de Top Gun) on se surprend à fredonner les chansons en compagnie de la belle écossaise qui, décidément, pourrait bien se mettre à réciter l'Encyclopédie des chiens de race tout en continuant à nous donner des frissons de bonheur partout partout...
Alain Chamfort "Une Vie Saint Laurent"
Hautement improbable sur le papier, ce projet ne comportait qu'une évidence : seul la classe innée d'Alain Chamfort pouvait lui donner vie et crédibilité.
Car retracer la vie d'Yves Saint-Laurent, sur un disque de pop "prêt-à-porter" relevait de la plus haute gageure.
Le pari est tenu haut la main.
L'album est à la fois la biographie captivante et émouvante d'un personnage historique (ça c'est pour les textes)...mais c'est aussi la parfaite incarnation d'une époque dans ses moindres reliefs (la musique délicieusement rétro-futuriste)
Lorsqu'il évite de citer les protagonistes de son histoire, Chamfort aligne des hits en puissance ("Les Muses") ou des petites bombes émotionnelles ("Sans la Guitare" ôde aux amours de l'ombre...)
A noter, l'album sort en librairie sous la forme d'un livre-disque. Un bien bel objet.
Du "sur mesure" de qualité, à n'en pas douter.
Car retracer la vie d'Yves Saint-Laurent, sur un disque de pop "prêt-à-porter" relevait de la plus haute gageure.
Le pari est tenu haut la main.
L'album est à la fois la biographie captivante et émouvante d'un personnage historique (ça c'est pour les textes)...mais c'est aussi la parfaite incarnation d'une époque dans ses moindres reliefs (la musique délicieusement rétro-futuriste)
Lorsqu'il évite de citer les protagonistes de son histoire, Chamfort aligne des hits en puissance ("Les Muses") ou des petites bombes émotionnelles ("Sans la Guitare" ôde aux amours de l'ombre...)
A noter, l'album sort en librairie sous la forme d'un livre-disque. Un bien bel objet.
Du "sur mesure" de qualité, à n'en pas douter.
Pet Shop Boys vs Blur : La Battle
Ces jours-ci sont sortis deux albums live accompagnés chacun d'un DVD captant la prestation scénique de deux groupes majeurs de leurs époques respectives.
Honneur aux ancêtres : "Pandemonium" live at the 02 Arena retrace magnifiquement le concert de clôture du tour de bravoure entammé par les Pet Shop Boys dans la foulée de la sortie de leur 10e album "Yes", en février dernier. Pour avoir assisté à deux concerts de cette tournée (l'un, enthousiasmant, à Dour...l'autre, plus froid et mou du genou à Anvers) je dirais que le DVD est un must. La captation scénique est superbe et met remarquablement en valeur la mise en scène inventive du spectacle. Le CD, en revanche, souffre d'un mixage désastreux (pourtant confié à Stuart Price qui avait relifté les arrangements pour la tournée, justement) qui le rend pratiquement inécoutable.
Il en va quasiment de même pour Blur. A la lecture du tracklisting, on s'émerveille et on se rend compte à quel point le quatuor a marqué la pop des années 90. Malheureusement, l'écoute du disque s'avère pénible tant le son est pourri. Dans ce cas précis, je n'ai pas eu l'occasion de voir le DVD...C'était de toute façon un concert où il fallait être...
Honneur aux ancêtres : "Pandemonium" live at the 02 Arena retrace magnifiquement le concert de clôture du tour de bravoure entammé par les Pet Shop Boys dans la foulée de la sortie de leur 10e album "Yes", en février dernier. Pour avoir assisté à deux concerts de cette tournée (l'un, enthousiasmant, à Dour...l'autre, plus froid et mou du genou à Anvers) je dirais que le DVD est un must. La captation scénique est superbe et met remarquablement en valeur la mise en scène inventive du spectacle. Le CD, en revanche, souffre d'un mixage désastreux (pourtant confié à Stuart Price qui avait relifté les arrangements pour la tournée, justement) qui le rend pratiquement inécoutable.
Il en va quasiment de même pour Blur. A la lecture du tracklisting, on s'émerveille et on se rend compte à quel point le quatuor a marqué la pop des années 90. Malheureusement, l'écoute du disque s'avère pénible tant le son est pourri. Dans ce cas précis, je n'ai pas eu l'occasion de voir le DVD...C'était de toute façon un concert où il fallait être...
Midlake "The Courage of Others"
Galvaudé, le terme folk se résume souvent de nos jours à un cocktail désolant : voix anorexique sur guitares malingres (je n’ai jamais été fan de Will Oldham…il m’a toujours profondément ennuyé…trop de fond, pas assez de forme). Peu d’artistes savent redonner un peu de chaleur et de panache à ce genre désuet (sublime Cat Power…)
Midlake fait figure de salutaire exception. Auteur, il y a quelques années, d’un magnifique album (The Trials of Van Occupanther) à la croisée de la pop, du rock et du folk ; le groupe originaire de Denton (Texas) sort aujourd’hui « The Courage of Others » et semble avoir remisé, pour le coup, sa soif d’aventures. Mais qu’on ne s’y trompe pas : si le propos est moins protéiforme ; la densité est bel et bien au rendez-vous. Un disque plus ténébreux et introspectif que son prédécesseur. D’ores et déjà un des grands moments musicaux de 2010.
Midlake fait figure de salutaire exception. Auteur, il y a quelques années, d’un magnifique album (The Trials of Van Occupanther) à la croisée de la pop, du rock et du folk ; le groupe originaire de Denton (Texas) sort aujourd’hui « The Courage of Others » et semble avoir remisé, pour le coup, sa soif d’aventures. Mais qu’on ne s’y trompe pas : si le propos est moins protéiforme ; la densité est bel et bien au rendez-vous. Un disque plus ténébreux et introspectif que son prédécesseur. D’ores et déjà un des grands moments musicaux de 2010.
Sade "Soldier of Love"
Un silence bien plus long encore a précédé le nouvel album de Sade. Heureusement, ce silence n’est pas l’écho d’une tragédie…Il traduit simplement la douce indolence qui berce la vie d’Helen Folasade Adu depuis le début de sa carrière. Ces vingt dernières années, le collectif Sade n’aura donc sorti que trois albums semblant constituer une magnifique trilogie amoureuse : « Love Deluxe »(1992) – « Lovers Rock »(2000) et l’actuel « Soldier of Love »(février 2010)
Entre ces disques, la belle nigériane retourne vivre sa vie sur ses terres natales, laissant, à chaque fois derrière elle, un chapelet de chansons inoubliables, intemporelles, simples et sophistiquées.
Toujours entourée de ses fidèles comparses : Stuart Matthewman au saxophone (de moins en moins présent)et à la guitare ; Paul Denman qui fait ronfler sa basse comme personne et le claviériste Andrew Hale qui s’aventure toujours au bon endroit (Massive Attack souvent, Air, parfois, comme sur le titre d’ouverture) ; Sade nous livre ici un excellent cru sans rien révolutionner de sa formule. Cette soul classieuse identifiable dès la première mesure est devenue sa marque de fabrique. En dix ans, Sade n’a pas pris une ride…peut-on seulement en dire autant ?
Entre ces disques, la belle nigériane retourne vivre sa vie sur ses terres natales, laissant, à chaque fois derrière elle, un chapelet de chansons inoubliables, intemporelles, simples et sophistiquées.
Toujours entourée de ses fidèles comparses : Stuart Matthewman au saxophone (de moins en moins présent)et à la guitare ; Paul Denman qui fait ronfler sa basse comme personne et le claviériste Andrew Hale qui s’aventure toujours au bon endroit (Massive Attack souvent, Air, parfois, comme sur le titre d’ouverture) ; Sade nous livre ici un excellent cru sans rien révolutionner de sa formule. Cette soul classieuse identifiable dès la première mesure est devenue sa marque de fabrique. En dix ans, Sade n’a pas pris une ride…peut-on seulement en dire autant ?
Corinne Bailey Rae « The Sea »
Ceux qui avaient adoré son premier album, sorti il y a 4 ans, trouveront leur compte chez Sade. Car pour la douce Corinne, la vie a changé…de manière cruelle.
Au comble du succès (tout le monde se souvient du pétillant single « Put your Records on ») l’artiste a vécu la plus effroyable des expériences : la perte de l’être aimé… Alors évidemment, pour un chanteur, un tel malheur ne peut que se réduire au silence…Un long silence de quatre ans…au bout duquel arrive finalement ce disque qui prend la forme d’une magnifique rédemption.
Finies les jolies fioritures pop rencontrées sur le premier album. « The Sea » est un disque de soul brute. On pense souvent à Marvin Gaye. La question de l’être disparu est présente sur chaque chanson (v la vidéo du magnifique premier single). Si on ne connaissait pas l’époux de la belle veuve noire, on a l’impression, à l’issue de l’écoute de cet album, d’avoir fait un sacré bout de chemin avec son spectre. Sans doute le plus beau disque de ce début d’année.
Arnaud Fleurent Didier "La Reproduction"
Imaginez Claude François sous Temesta ou encore Léo Ferré sous Prozac… pile poile entre les deux, il y a A.F.D.
Déjà auteur, il y a quelques années du brillant mais passé inaperçu « Portrait du Jeune Homme en Artiste » ; cet ingénieur de formation s’adonne à son passe-temps favori : la chronique tendre et féroce d’une société en mal de repères. Porté par le brillantissime single : « France Culture », inventaire implacable de l’état actuel des cœurs fatigués, « La Reproduction » est un disque aussi drôle que glaçant. Il pose également, et ce de manière poétique, la question essentielle de la transmission des valeurs entre générations et, malgré un cynisme parfois irritant, prône joliment la réconciliation. Musicalement, il faut passer le cap de cette voix malade et s’intéresser aux mélodies très pop voilées par des arrangements faussement minimalistes. Dominique A vient de se trouver un nouveau filleul.
Déjà auteur, il y a quelques années du brillant mais passé inaperçu « Portrait du Jeune Homme en Artiste » ; cet ingénieur de formation s’adonne à son passe-temps favori : la chronique tendre et féroce d’une société en mal de repères. Porté par le brillantissime single : « France Culture », inventaire implacable de l’état actuel des cœurs fatigués, « La Reproduction » est un disque aussi drôle que glaçant. Il pose également, et ce de manière poétique, la question essentielle de la transmission des valeurs entre générations et, malgré un cynisme parfois irritant, prône joliment la réconciliation. Musicalement, il faut passer le cap de cette voix malade et s’intéresser aux mélodies très pop voilées par des arrangements faussement minimalistes. Dominique A vient de se trouver un nouveau filleul.
Tendances Mode d'Emploi
Comme je le disais récemment, la mise sur pied de ce blog flambant neuf est destinée à accompagner la sortie des compilations que je prépare amoureusement pour tous les Tendancieux.
Le Club des Tendancieux, c'est quoi ?
Une bande d'amoureux d'une certaine musique pop. Des gens (souvent des amis) avec qui j'éprouve un certain plaisir à partager mes coups de cœur musicaux et qui, généralement, me le rendent bien.Ce qui nous lie? L'ouverture d'esprit.
Concrètement, j'édite 6 compilations bimestrielles par an. Elle paraissent selon un calendrier plus ou moins respecté en janvier,mars,mi-avril,mi-juin,septembre et novembre.
Elles existent en format classique (CD Audio) ou MP3
En fonction de la richesse de l'actualité musicale, elles peuvent contenir l'équivalent de 2 ou 3 CD audio (Entre 40 et 60 morceaux)
La participation active des membres est essentielle pour moi. En clair, je demande à chacun d'entre vous de voter pour vos morceaux préférés sur chaque compil'. Celà m'aide à orienter mes sélections.
Cela me permet aussi de réaliser une compil' de fin d'année qui reprend vos morceaux choisis souvent dans des versions alternatives (live, remix, cover, titres inédits...) Cette ultime compilation s'intitule Substance. C'est un peu mon cadeau de noël à tous.
Pour la petite histoire, les Compils Tendances entrent dans leur 23e année.
Ce blog s'articulera donc autour des playlists que je réalise avant la finalisation de chaque compil'. On y trouvera des articles directement liés à la parution de ces CD mais on y trouvera surtout des chroniques de singles, d'albums et de concerts en rapport avec les dites playlists.Il faut savoir que je mets en moyenne 2 mois pour préparer une édition définitive. Lorsque vous recevez le produit fini, la prochaine compilation est déjà en chantier. Un chantier mouvant, sans cesse remis en question. Beaucoup d'idoles des jeunes sont appelées, peu sont élues...
Évidemment, j'ai mes petits chouchous...Je suis souvent partial...Mais, jusqu'à présent, mon petit cercle de fidèles semble adhérer à mes choix. Pourvu que ça dure...
Sur ce blog, vous trouverez un récapitulatif de vos choix (sous forme de pochettes de disques), des liens vers les playlists I-Tunes; un jukebox Deezer; une rubrique 'videodrome' dans laquelle s'affiche mon coup de cœur de la semaine...d'autres améliorations suivront
Une page Facebook est également dédiée au Club des Tendancieux. Ce blog sera d'ailleurs synchronisé avec Facebook pour plus d'interactivité.
Il va de soi que vos réactions sont les bienvenues.
N'hésitez pas à faire vivre ce blog en postant des commentaires, des suggestions...
Cet espace vous est ouvert, en tout bien tout honneur ;)
A bon entendeur...
Le Club des Tendancieux, c'est quoi ?
Une bande d'amoureux d'une certaine musique pop. Des gens (souvent des amis) avec qui j'éprouve un certain plaisir à partager mes coups de cœur musicaux et qui, généralement, me le rendent bien.Ce qui nous lie? L'ouverture d'esprit.
Concrètement, j'édite 6 compilations bimestrielles par an. Elle paraissent selon un calendrier plus ou moins respecté en janvier,mars,mi-avril,mi-juin,septembre et novembre.
Elles existent en format classique (CD Audio) ou MP3
En fonction de la richesse de l'actualité musicale, elles peuvent contenir l'équivalent de 2 ou 3 CD audio (Entre 40 et 60 morceaux)
La participation active des membres est essentielle pour moi. En clair, je demande à chacun d'entre vous de voter pour vos morceaux préférés sur chaque compil'. Celà m'aide à orienter mes sélections.
Cela me permet aussi de réaliser une compil' de fin d'année qui reprend vos morceaux choisis souvent dans des versions alternatives (live, remix, cover, titres inédits...) Cette ultime compilation s'intitule Substance. C'est un peu mon cadeau de noël à tous.
Pour la petite histoire, les Compils Tendances entrent dans leur 23e année.
Ce blog s'articulera donc autour des playlists que je réalise avant la finalisation de chaque compil'. On y trouvera des articles directement liés à la parution de ces CD mais on y trouvera surtout des chroniques de singles, d'albums et de concerts en rapport avec les dites playlists.Il faut savoir que je mets en moyenne 2 mois pour préparer une édition définitive. Lorsque vous recevez le produit fini, la prochaine compilation est déjà en chantier. Un chantier mouvant, sans cesse remis en question. Beaucoup d'idoles des jeunes sont appelées, peu sont élues...
Évidemment, j'ai mes petits chouchous...Je suis souvent partial...Mais, jusqu'à présent, mon petit cercle de fidèles semble adhérer à mes choix. Pourvu que ça dure...
Sur ce blog, vous trouverez un récapitulatif de vos choix (sous forme de pochettes de disques), des liens vers les playlists I-Tunes; un jukebox Deezer; une rubrique 'videodrome' dans laquelle s'affiche mon coup de cœur de la semaine...d'autres améliorations suivront
Une page Facebook est également dédiée au Club des Tendancieux. Ce blog sera d'ailleurs synchronisé avec Facebook pour plus d'interactivité.
Il va de soi que vos réactions sont les bienvenues.
N'hésitez pas à faire vivre ce blog en postant des commentaires, des suggestions...
Cet espace vous est ouvert, en tout bien tout honneur ;)
A bon entendeur...
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