Il en fallait du culot pour oser un disque pareil au sud de la frontière linguistique!
On avait laissé MLCD à leur jolies miniatures pop qui faisaient la joie des festivals wallons...On les retrouve aujourd'hui, gonflés à bloc; en habits de lumière noire. Prêts à conquérir le monde.
Mais que s'est il passé ?
Overdose de soma ? Séjour forcé à Las Vegas, séquestrés par René & Céline ? Déclaration de guerre à la Flandre (Deus en ligne de mîre?)
Sur leur nouvel album, les liégeois, transfigurés; n'ont plus peur de rien.
Alors, ils osent tout.
A commencer par l'album concept, façon "Tommy" des Who.
"L'Histoire Tragique d'un Génie"... Va-t-on encore avoir droit à l'abominable "Assasymphonie" ?
Heureusement, non. Seul le titre de ce disque craint un peu...
D'emblée on est embarqué dans cette histoire-prétexte...La maline petite bande déjoue brillamment les pièges qui jalonnent habituellement ce genre d'entreprise. On se fout rapidement de l'histoire pour se concentrer sur l'essentiel : la musique. Monstrueusement produit, l'album est parcouru par un souffle épique surprenant...D'autant plus surprenant qu'aucune star de la console de mixage n'est venue mettre son grain de sable dans l'aventure. Le disque est auto-produit. C'est suffisamment rare pour être souligné.
Flirtant avec le pompièrisme, le groupe à l'élégance de ne jamais y sombrer...(Muse ne peut plus en dire autant depuis belle lurette...)
L'ombre de Bowie plane souvent...Et quelques invités de marque (Jonathan Donahue de Mercury Rev, e.a.) renforcent la crédibilité de ce jeune groupe.
Pour My Little Cheap Dictaphone, la véritable tragédie serait de ne pas rencontrer le succès qu'il mérite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire