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dimanche 15 mai 2011

Nuits Botaniques 13 & 14 mai 2011 : Stephanie Crayencour - Bertrand Belin - Florent Marchet - Laetitia Velma - Melanie Laurent



The place to be, en ce vendredi 13 Mai, aux Nuits Botaniques : c'était le Cirque Royal où, Cascadeur donnait son premier concert en Belgique. Et, vous savez quoi ? Je n'y étais pas...
Tout ça par ce que, quelques mois plus tôt, des amis m'avaient proposé d'assister à un concert de Florent Marchet... A l'époque, Cascadeur n'était pour moi qu'un petit embryon pop découvert au travers d'une démo publiée sur une compil' des Inrocks... J'étais loin d'imaginer que, deux mois plus tard, son album tournerait en boucle dans mon I-Pod et que je regretterais amèrement de ne pas pouvoir assister à son concert...

Je ne sais pas si ce sont ces regrets qui m'ont mis de mauvaise humeur ce vendredi 13 mais, dès les premières ambiances du concert de Stephanie Crayencour (des cris d'oiseaux stridents du plus mauvais choix) des pensées négatives me gagnaient. Stephanie, je n'ai pas aimé tes blagues à deux balles, ta copine qui ressemble à Michelle Bernier, Saule qui se prend pour M (le Malin...) Mais on dira que c'est à cause de Cascadeur...

Quelqu'un pourtant allait me remettre sur les rails. Un gars que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et que j'avais même eu l'outrecuidance de confondre avec un artiste de chez nous... Sur la scène de l'Orangerie, Bertrand Belin et son équipage de flibustiers déploie l'univers fort de son troisième album "Hypernuit". Les textes sont d'une poésie brute (parfois dadaïste). On pense régulièrement à Bashung et sa galaxie (Rodolphe Burger en tête). Belin est habité par sa musique. Mention spéciale à Tatiana Mladenovic, l'impressionante batteuse du groupe qui réussit véritablement à sublimer les ambiances oniriques de l'album. Pas de doute, la barre s'élevait de quelques crans...

Et quand celui par qui le mal est arrivé monta sur scène, je ne pensais plus du tout à Cascadeur. Faussement arrogant et vraiment drôle, Florent Marchet a livré une prestation impeccable et revisité de façon énergique son singulier et précieux répertoire.
Derrière ces airs de tête à claques, de grand daddet étriqué; Marchet s'avère un artiste attachant sur scène et remporte facilement l'adhésion du public. Cohérent, pertinent. Plus encore que sur disque, la filiation musicale avec Souchon est flagrante sur scène.
C'est pourtant sur une reprise de Stephane Eicher que Florent entamme son rappel bien mérité. Concert qui clôt donc de manière impeccable cette première soirée de rendez-vous manqué...

Le lendemain, c'était au Cirque Royal que les Nuits se poursuivaient. Un peu sur un coup de tête, je m'étais décidé à emmener mon amie Isabelle à aller voir Mélanie Laurent. Vraiment scotché par sa prestation dans Inglorious Bastards j'avais accueilli la nouvelle de son passage à l'acte musical de façon guillerette. Un peu frileux à l'idée de cumuler; c'est quelques jours avant le concert que je me décidais à acheter les places (un peu aussi pour faire plaisir à mon amie pour qui l'album de Mélanie Laurent est un véritable coup de coeur).
Mais avant Mélanie, il allait falloir subir l'univers hermétique pas glop de Laetitia Velma. Seul élément notable de son concert hier soir : Laetitia Velma était accompagnée par Dominique A. Passé l'incommensurable plaisir de retrouver le bonhomme sur scène on est très vite taraudé par cette question sans appel : mais qu'est-ce qu'il est venu faire dans cette affaire... Si quand Stephanie Crayencour, je m'encours... Quand Laetitia Velma...je ne sais pas... En tout cas, du "courage des oiseaux", il en fallait vraiment pour ne pas s'envoler durant cette première partie rédhibitoire...

...et puis Mélanie est arrivée. Et soudain, tout a changé. Pétrifiée par l’accueil glacial et méprisant reçu à l'occasion de ses précédents concerts français (l'éternel problème des actrices chanteuses conspuées par l'intelligentsia...et Catherine Deneuve, quelqu'un a-t-il déjà oser lui dire qu'elle chantait comme un cachalot ?) Mélanie affiche une certaine surprise dès la première salve d'applaudissements. ceux-ci sont pourtant amplement mérités. Les titres composés par Damien Rice sont magnifiquement restitués sur scène. Ici on a pas lésiné (on a même droit aux violons). L'interpretation vocale est juste. Mélanie devrait toutefois songer à éviter ces petits interludes pseudo comiques qui déservent un peu la cohérence de son spectacle. Car, parfois, on a l'impression qu'elle ne prend pas la musique au sérieux...et c'est sans doute là où le bas blesse.
La standing ovation finale qui soulève le Cirque Royal (en configuration réduite, tout de même) est pour Mélanie un véritable tsunami affectif dont elle ne se remettra pas de sitôt... J'ai rarement vu une artiste recevoir des ondes d'amour avec autant de bonheur et de surprise... J'en avais les larmes aux yeux...et n'étais pas le seul.

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