Que les pauvres d'esprit qui n'ont pas trouvé plus riche métaphore en comparant Stromae à Jacques Brel aillent définitivement se rhabiller.
Paul Van Haver était dans la place hier soir. A l'Ancienne Belgique, plus précisément. Chez lui.
Et même si le Grand Jacques a foulé la célèbre scène de spectacle bruxelloise des années lumières avant le grand échalas jettois; quand Stromae scande d'emblée : "Bienvenue chez Moi"; on est chez lui et pas chez quelqu'un d'autre. En tout cas, certainement pas au musée de cire pompes de la chanson française avec un grand "C" comme chienlit... S'il fallait trouver quelques accointances entre l'univers de Stromae et ses pairs; on irait plutôt les chercher du côté des Pet Shop Boys (pour la mise en scène rectiligne et théâtrale) ou de Faithless (pour le son : carré, percutant, irrésistible).
La prestation scénique d'hier soir montre que l'artiste n'est pas l'homme d'un tube. L'univers cohérent qu'il défend corps et âmes (parfois comme un possédé) prends une toute autre ampleur sur scène. A plusieurs reprises, je me suis retrouvé en pleine nostalgie des années "niou-bite", sur le dancefloors d'un autre lieu mythique de la vie nocturne bruxelloise : la Gaité (la percutante et très réussie reprise de "Putain Putain" de TC MAtic)
De la gaieté, il y en eu souvent lors de ce concert. Bien sûr, nous n'échaperions pas aux désormais célèbres leçons de musique de professeur Stromae. Tant de moments "brise glace" qui rendent vraiment le personnage attachant.
Rarement, dans une A.B. pleine à exploser, on a vu un public aussi diversifié. Il semble que Stromae peut reprendre à sa charge l'expression " pour les jeunes de 7 à 77 ans".
En première partie, le jeune française Irma (qui démarre sur les ondes avec un joli premier single "I know") a assuré une prestation solo pétillante (entre Corinne Bailey Rae et Keziah Jones).
Bref, une soirée où tout le monde avait le "cheese" aux lèvres.
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