Clone vocal troublant de Karen Carpenter, il était normal que Sarah Joyce (aka Rumer) se voit adoubée par l'immense Burt Bacharach, et ce, dès son premier album.
La jeune anglo-pakistanaise pratique un genre peu emprunté de nos jours et s'en sort plutôt bien : l'easy-listening, tendance mélancolique, des années 70.
En soit, il en faut du cran et de l'envergure pour endosser ces chansons sans tomber dans la guimauve et le ridicule. Bien qu'un peu trop engoncée dans l'écrasant modèle que constitue la musique des Carpenters; Rumer surnage avec classe, forte d'un organe vocal au pouvoir envoûtant. La production est soyeuse à souhait. L'équilibre fragile mais bel et bien là. Reste à espérer que l'artiste parviendra à affirmer sa propre personnalité et ne tombera pas dans la redite dès le second album. Pour l'heure, nous aurions tort de bouder notre plaisir... "What the world needs now is love, sweet love..." et ce n'est pas ce bon vieux Burt qui dira le contraire...
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