Un frère, une soeur : six possibilités.
Deux groupes. Une même Amérique (même si aucun de ces groupe n'est américain). Idéale sur le plan musical. Imaginez les ondes radio peuplées exclusivement de mélodies d'orfèvres et de choeurs angéliques. Des chansons belles à rire et à pleurer (souvent à pleurer, il faut bien le dire)toute la journée... Ce programme vous est offert par les australiens Angus & Julia Stone (un frère et une une soeur, donc) et les anglais de The Magic Numbers (Un frère, une soeur et leurs compagnons respectifs).
Ces derniers nous ont habitués à des pop-songs plutôt enjouées capable de rendre euphorique le fan le plus hardcore de Dead Can Dance en un refrain. On est un peu dérouté dès lors que s'ouvre "The Runaway", leur nouvel album. Lentement, amplement, le premier titre "The Pulse" (qui est aussi, étrangement, le premier single à être extrait de l'album) déploie ses violons tristes. En parcourant la pochette, on découvre que l'album est dédié à l'arrangeur et ami du groupe; décédé durant l'enregistrement de l'album. On comprend dès lors que "The Pulse" fait allusion à ce pouls qui ne battra jamais plus... On se laisse ainsi gagner par la mélancholie sublimement mise en scène par ces Carpenters d'un autre siècle.
Chez Angus & Julia Stone, ça n'a jamais franchement rigolé. De fait, sur "Down the Way", il pleure toujours à pierre fendre. Ici, le frère et la soeur alternent plus souvent leur chant. D'une simplicité désarmante, leur musique est aussi magnifiquement orchestrée. Ces deux là, touchés par la grâce, ont su préserver leur part d'enfance et nous l'offrent en partage. On aurait tort de refuser un tel cadeau.
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