En matière de rock, si l'on juge la maturité d'un groupe à ses solos de guitares opulents; ses refrains gonflés à bloc et l'homogénéité de son style; on tient sans doute ici le fameux album de la maturité du groupe de Liverpool.
Produit par le très respecté John Leckie (à qui l'on doit, entre autre, le mythique premier album des Stone Roses et un tas d'autres joyaux rock) "Butterfly House" est un disque d'un classicisme pur.
La bande à James Skelly, s'applique à livrer des pop-songs dont elle à le secret. On aurait toutefois aimé que ces chansons soient plus franchement "délivrées". L'allégeance aux Beach Boys est, en effet, de plus en plus flagrante.
Contrairement à son prédécesseur (l'excellent "Roots & Echoes" paru en 2007) ce nouvel opus ne contient pas vraiment de titre phare. Les singles éclaireurs ("1000 years" et "Butterfly House") frisent dangereusement (ou délicieusement?) avec l'anachronisme.
Par son honnêteté, ce disque se révèle tout de même émouvant. Il est surtout magnifiquement produit. Les fans des Last Shadow Puppets, devraient sérieusement reconsidérer le cas de The Coral. Sans ces lads de Liverpool, Alex Turner & Miles Kane n'auraient sans doute jamais eu l'audace de s'émanciper...
Après l'implosion de Supergrass; the Coral reste le dernier bastion d'un rock anglais précieux. Pour combien de temps encore...
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