A jamais auréolée de sa sulfureuse prestation SM dans "Lune de Fiel", Emmanuelle Seigner dégage une image intimidante qui risque de faire de l'ombre à son nouvel album. Qu'on ne se méprenne pas : "Dingue" n'est pas un disque de rock castrateur à la Juliette & the Licks. Et même si la présence d'Iggy Pop ne devrait rassurer personne, une première écoute révèle une sensibilité toute autre. Celle d'une femme à fleur de peau et de poésie. Les coups de fouets ne sont que des clins d'œils (le single "Dingue" ) , avantageusement remplaçés par de violons. Plus douce que sur son précédent disque avec le groupe Ultra Orange, la belle Emmanuelle se révèle vraiment touchante et attachante. En belle de jour et de nuit étonnament fidèle, elle convoque même son illustre mari (Roman Polanski) a pousser la chansonnette à ses côtés. Et tant pis si sa fâche. C'est là, tout de même, qu'on se rend compte que le tigre est en elle...
De très loin sa cadette, Marie Warnant s'en revient avec un deuxième album et semble, elle aussi, avoir pas mal bourlingué. Musicalement, "Ritournelle" marque un formidable bon en avant dans l'écriture de la jeune bruxelloise. Aidée par son compagnon Vincent Liben (Mud Flow), Marie Warnant nous livre des chansons amples et, au final, se révèle bien plus sombre et mangeuse d'hommes que notre "Dingue" de service.
Son album précédent s'intitulait "De un à Dix"..."Ritournelle" aurait pu s'appeler "Dix sur toute la ligne"
Entre les 2 mon coeur balance
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