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jeudi 25 mars 2010

Tom McRae - Cirque Royal 24-03-2010

Que reste-t-il de cette génération de "singer-songwriters" qui émergea à la fin du siècle dernier?
Perry Blake n'a plus de maison de disque.Il dirige des workshops sur l'écriture musicale, en Italie. Ed Harcourt picole dans son manoir anglais...Jay-Jay Johansson hésite toujoursentre divan et diva... Rufus Wainwright a - semble-t-il - tranché la question...
Malgré toute l'indifférence qu'il partage avec ses confrères, Tom McRae, fils de pasteur anglais, devenu américain d'adoption, rempli ses obligations contractuelles en sortant un cinquième album qui, comme les trois précédents, n'atteint jamais la flamme qui parcourait son tout premier disque.
Il y a dix ans, sortait un premier album éponyme de folk-pop sombre et dense, dont l'aura de joyau noir a suffisament perduré pour assurer à l'artiste un solide capital de fidèles.
Des chansons comme "A & B song"; "The Boy with the Bubblegun"; "The End of the World" ou "You cut her Hair" ont su toucher, par leur justesse et leur grace, un grand nombre de personnes en mal de vivre.
Pour tout ceux-là, Tom est devenu un compagnon d'infortune précieux.
Et tant pis si, par la suite, ses disques n'ont pas été à la hauteur...
Son passage au Cirque Royal, hier soir, était l'occasion de venir rendre hommage à un vieil ami : plus très blond, plus si mince...On aimerait toutefois passer le cap de la quarantaine aussi bien que lui ;)
Un peu raide, au début du spectacle. Sans doute un peu surpris par cette grande salle étonnamment peuplée (pas sold-out mais loin d'être déserte), l'homme se découvre "pince sans rire"...
Son groupe de scène est impeccable (mention spéciale au guitariste Brian Wright; singer songwriter américain avec qui Tom s'est lié d'amitié   )
Le son est renversant. Là où les Last Shadow Puppets se vautrèrent en compagnie d'un orchestre de 40 musiciens, un seul violonceliste réussit à nous envoyer en l'air durant deux heures avec son archet.
Le set est savamment composé de morceaux calmes et intimistes (ce magnifique rappel unplugged) alternant avec des titres plus amples et énergiques qui atteignent souvent le mur du son. Les chansons plutot "bof" du dernier album sont jusicieusement reliftées pour la scène et finissent par réveler un certain intérêt.
Fort heureusement, la part belle est faite au premier album qui, sur scène, s'offre une seconde jeunesse.
Au fil du concert, un climat de connivence s'installe entre les musiciens et le public. Avec en point d'orgue, plutôt cocasse, une reprise amusante du tube de Rihanna "Umbrella". On sort charmé de ce moment sans hype. On est heureux d'avoir re-découvert un artiste vraiment attachant. Allez, Tom, il ne te reste plus qu'à sortir un album digne de tes premiers faits d'armes...

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