Et puisqu'on parle de concert, un petit retour sur la soirée de mercredi dernier, à l'Ancienne Belgique où, enrôlé quasi de force par une amie en manque de beats herculéens et de pulsations malignes, je me retrouvais au concert d'Example. En amateur de songwriting délicat, j'avais toutes les raisons de me sentir aussi à l'aise à ce concert qu'au beau milieu d'une émeute du Printemps Arabe... Pour sûr, Elliot John Gleave avait sorti l'artillerie lourde et, ça n'a pas râté, le public de l'A.B. s'en est trouvé aussi conquis que dévasté (moi y compris). Bel exemple (sans mauvais jeu de mot) d'efficacité contrôlée, le set du groupe (qui malgré la prépondérance des machines sur disque, se révèle un véritable groupe - au sens classique du terme - sur scène). Quelque part entre Faithless et Bloc Party. Une bonne surprise.
Alors évidemment, ça n'a pas raté... Le cerveau laminé par tant de rythmes martelés, j'ai décidé de me venger sur une pauvre chanson des Smiths, fragile et sacrée. En réalité, cette version de "There is a Light that Never Goes out" me trotte dans la tête depuis longtemps.
Plus d'infos (et écoute) sur le blog de Randy Washmatic : www.randywashmatic.com


En matière de musique ancrée dans des racines à la fois lointaines et familères, la Belgique n'est pas en reste. Il y a incontestablement du "Fleet Foxes" chez les liégeois de Dan San. Mais si on y prète l'oreille, on se surprendra à entendre du Jean Sébastien Bach tant certaine harmonies sont soignées et irréprochables. "Domino" est un des plus beaux disques produit sous nos cieux depuis Girls in Hawaii

Et puis il y a les petits nouveaux qui, comme chaque année ravivent le feu sacré. Feu de la soul, d'abord; avec Michael Kiwanuka, nouvel espoir , de l'Angleterre. Tout comme Jamie Woon l'an dernier; le singer-songwriter vient de remporter le célèbre concours "BBC sound of the year". "Home Again" est un disque qu'on croirait fraichement exhumé des catacombes oubliées du label Stax. Kiwanuka réscussite Marvin Gaye et se révèle digne héritier du très sous-estimé Terry Callier.
Voix d'ange dans un corps de catcher, voici venu Rover et son impressionnant premier album sous haute influence Bowie (période Hunky Dory). Mon coup de cœur du moment (j'ai toujours eu un faible pour les poids lourds;) L'album éponyme du français est un manifeste de
rock à la fois érudit et spontané. Jeff Buckley qui se serait réincarné en
Meat Loaf... Ca le fait !

Un peu de douceur pour terminer la semaine... Si le "50 Words for Snow"
de Kate Bush fut mon album de chevet durant tout l'hiver; gageons que cette petite merveille qu'est "Into the Waves" sera mon album du Printemps. Chacune des chansons est un petit bourgeon miraculeux qui puise sa sève dans la sunshine pop californienne la plus pure. Sortie de nulle part, la belle reprend le filon abandonné par Feist et nous enchante tout au long d'un album attachant.

Tendancieuse semaine à tous !
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