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vendredi 10 juin 2011

Brent Cash vs Jim Cole : la battle.

D'un côté, un sacré briscard originaire d'Athens, en Géorgie; batteur de son état et auteur, il y a trois ans d'un des plus merveilleux albums de "sunshine pop" qu'on ait entendu depuis longtemps : "How will I know if I'm awake". C'est vrai qu'à l'écoute du premier opus de Brent Cash, on nageait souvent en pleine confusion des sens : vivions nous un rêve éveillé et permanent en compagnie de Brian Wilson électrifié par Spector et orchestré par André Popp. C'est dire si le successeur d' "How will I know..." était attendu comme le marchand de crème glacée en plein désert... "How strange it seems" arrive, tout en violons nostalgiques et percussions panoramiques. Brent Cash, en tant qu'arrangeur, n'a pas perdu la main... Très vite pourtant, la gène s'installe... Trop alambiqués, certains titres en oublient tout simplement d'être des chansons (où sont passés les "Digging the Faultline"). Pire, on a parfois la très désobligeante impression d'écouter une vieille compil' easy listening de the Fifth Dimension, summum du kitsch pompier... Certains titres se prennent pour des génériques de feuilletons tv ringards des années 60... là où, par le passé, les référence de Brent Cash sonnaient avec classe et panache...on déplore aujourd'hui une nostalgie mal fagotée... En parfait écho au magnifique "This sea, these waves" (point d'orgue de l'album précédent), on sauvera le très beau "Where do all the raindrops go" et on pleurera sur le reste d'un album qu'on aurait tant voulu adorer...

C'est sous nos latitudes qu'on retrouvera, non sans étonnement, ce côté west-coast qui enjolive instantanément les neurones et nous donne envie de sauter de joie partout partout. Jim Cole est belge. Beaucoup plus proche de la mer du nord que du Pacifique, donc... Et pourtant, sa musique - savant mélange de power pop matinée de soul -  va vous faire surfer sur bien des vagues de bonheur. Immédiate et entraînante, la production de "When love's not enough" traverse en tout cas les océans et ce disque pourrait bien être promis à une carrière semblable à celle du "We sing, We dance, We steal things" d'un certain Jason Mraz.
On déplorera l'absence de cordes et on pense à ce qu'aurait pu faire Brent Cash de telles chansons, si seulement il en avait eu l'étincelle...

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